Cuisine coréenne, cuisine française et jolis papiers à Paris

 Je dois vous avouer quelque chose. J’adore aller à Paris. Surtout pour une journée ou deux, histoire de profiter au maximum de la ville et de me faire un programme que je me fais à l’avance, avec des adresses précises, histoire d’avoir un minimum d’objectifs à atteindre (et surtout de ne pas trop me perdre dans les couloirs de métro). Et cela faisait très longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de le faire.

 Depuis début janvier, en l’espace d’une semaine, j’ai été plus que gâté. Deux Aller-Retour à la capitale, pour des moments gourmands et plein de découvertes. Un article long et bien dense. C’est qu’il s’en est passé des choses en 2 jours.

DEJEUNER CHEZ SEPTIME

 

Septime
80, rue de Charonne
75011 PARIS

 La 1ère journée parisienne, à la base, je ne l’avais pas vraiment préparé. J’avais juste envie d’être à Paris (même pas fait attention à la date des soldes) et puis, pendant le salon du blog culinaire de Soissons en novembre dernier, une super gentille petite Griottes m’a proposée un déjeuner quand je viendrais. Comment vous dire? J’ai accepté tout de suite! Déjà que la rencontrer (même si ça a été super rapide, mais bon, je lui ai un peu sauvé la vie donné un coup de main, dans les dédales du lycée hôtelier), ça a été génial, mais alors là, déjeuner avec elle? trop trop trop bien (je sais, vous vous dites peut-être que j’en fait un peu trop, mais pas du tout, je suis tellement fan de ce qu’elle fait, que bon, je me la joue « fan attitude »). Bref, elle s’est occupée de la réservation dans sa cantine (si si Emilie, j’ai bien compris, c’est ta cantine), le fameux restaurant Septime, rue Charonne. Ce resto-là, depuis le temps que je voulais le tester. Depuis le temps que je vois Melopapilles et Le Poulet affamé des articles alléchants et élogieux….ça y est, c’est fait, je pourrais dire « J’y suis allée ». 

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 Arrivée le matin, à l’heure de l’ouverture des bureaux, je me suis d’abord offert une balade dans le Paris du mercredi, qui se réveille, à mon sens, un poil plus doucement , vu que les enfants ne vont pas à l’école. Chez Merci, boulevard Beaumarchais, c’était l’effervescence d’un 1er jour de soldes. Un peu désappointer à vrai dire. Beaucoup de choses, et en même temps, je m’attendais à avoir plus de choix. Et très parisien. Aller, je reviendrais, histoire de ne pas rester sur cette impression mitigée (je ne sais pas trop quoi penser de ce magasin). Mais rien que le lieu vaut le détour.

 J’avais rendez-vous à 12h30, alors direction rue de Charonne. Comme une bonne marcheuse que je suis, point de métro, mais le « pédibus ». Avec des chaussures à talons, mais confortables…hum, hum. A chaque fois, je me fais avoir, je vaux être coquette, au niveau de pas mal de parisiennes , et je mets des talons. Sauf que malgré le confort de mes chaussures, pour marcher toute la journée non-stop, c’est pas le top…t’as mal au pied, tu assumes. Je finirais la journée dans un gros fauteuil du Starbuck de l’Opéra, au bord de l’achat compulsif d’une paire de baskets, juste pour finir la journée à vitesse normale.

 Je disais donc, direction rue de Charonne. Quel bonheur, je découvre le 11ème arrondissement avec beaucoup de plaisir. Des rues quasi piétonnes en plein coeur de Paris (rue Lappe), des ateliers d’artistes cachés des regards, j’ai la musique d’Amélie Poulain dans la tête et à ce moment, je me dis que si je devais déménager dans la capitale, ça serait ici. Ok, je ne veux pas savoir le prix des loyers (comme dans le reste de Paris d’ailleurs)… et voilà la rue Charonne. J’y entre à la vingtaine, et le resto et 60 numéro plus haut.

 La rue est vivante, les trottoirs se rétrécissent. Je m’attends à voir une enseigne sortant du mur, quelque chose de voyant, et éventuellement, une file devant l’entrée (vue que les places sont rares et qu’il y a environs 3 semaines de délai pour réserver). Rien de tout cela. J’entre dans un lieu où tout de suite, je sais que je vais être bien. Arrivée la 1ère, je m’installe et j’observe. Tables en bois brutes en vraiment veilles, bouquet d’hiver sur la table à l’entrée, cuisine ouverte sur la salle (30 couverts max à mon avis), mais on attend pas un bruit de casseroles plus haut que l’autre, une équipe présente mais juste comme il faut (je veux leur tablier!!!).

Emilie arrive 5 minutes plus tard. Le menu aussi, et on commence à papoter. C’est marrant comme il y a des personnes avec qui on discute comme si on se connaissait déjà (d’accord, on se « connait » via la blogosphère mais le passage à la vraie vie n’est pas toujours évident et parfois, on peut-être « déçue ». Là, la discussion est facile, agréable et il n’y a pas de blancs (vous savez, des blancs désagréables où on se dit que ça va être long…). Et quand deux filles ont envie de discuter, vous savez ce que ça peut donner… 

La carte est simple, claire, sans chichi, et je sais que les plats seront fait maison. Pas le genre de resto avec au minimum 15 desserts (faut pas se leurrer, 15 desserts fait maison et du jour, c’est juste pas possible et pas rentable). Pour nous deux, ça sera le menu à 28€. En entrée, le boeuf fumé/olive noire/Ricotta et Emilie prend le velouté de panais-rutabaga. Pour le plat et les desserts, nous prendrons la même chose.

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L’entrée : Boeuf fumé/olive noire/Ricotta

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Le plat : Poitrine de cochon/Endives/Jus au tamarin (si je me souviens, elle a cuit à feu tout doux pendant 12h)

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Le dessert : Pomme/Crumble/Glace au pain

 Conquise par le lieu, je l’ai été également par les plats. Tout, absolument tout m’a plu. Le dressage de l’assiette (un peu fouillis mais un fouillis élaboré), l’assaisonnement (juste ce qu’il faut), l’association des saveurs (le jus d’olives noire avec le boeuf fumé et la ricotta, j’étais en Italie) et des textures (la poitrine de boeuf extra fondante, et le crumble sucre muscovado extra crunchy sans s’y casser les dents). Je ne suis pas du genre à m’extasier sur un restaurant et j’ai déjà été très déçue par un resto parisien du côté de la Butte aux cailles. Mais là, mais là…j’ai fait ma mal élevée et j’ai nettoyé mes assiettes salées avec du pain (au levain, très bon aussi). 

 Mes photos ne sont malheureusement pas à la hauteur de ce déjeuner mais je n’ai pas eu le courage de sortir mon appareil…la prochaine fois peut-être. 

Cette journée, je l’ai certe fini sur les rotules, mais avec un Chaï Tea au lait de soja, bien chaud, et le Griottine N°2 (quand je pense que bel ouvrage a été fait à la main…. Délicieuse balade, de jolis souvenirs, la découverte du 11ème, et déjà l’envie de revenir. Merci Emilie pour ce déjeuner, vraiment ravie de t’avoir rencontrée, et à bientôt pour un gouter? 

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DEJEUNER CHEZ PIERRE SANG

Pierre Sang in Oberkampf
55, rue Oberkampf
75011 PARIS

 Revenir à Paris? Pas de soucis. Une semaine après, alors que la neige recouvrée à nouveau le sol, je reprenais le train, un peu moins tôt cette fois, pour participer à un déjeuner découverte de la cuisine coréenne, à l’occasion du Nouvel An…coréen. Dans le 11ème (et oui, décidément), au 55 rue Oberkampf (à 10 minutes en métro de la gare de l’Est, c’est parfait), on entre dans le restaurant de Pierre Sang-Boyer. Ce nom vous dit quelque chose? Normal, il a participé à l’édition 2011 de Top Chef et a ouvert son restaurant en juin 2012.

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Léger retard (merci au TGV et à la neige), mais Sophie et Solène, de l’agence qui m’a permis de venir, m’ont gentiment accueillie et mise à l’aise. Rien que d’avoir pu venir, je suis joie. Apéritif et présentation de la Korean Food Foundation par sa présidente, Mme Il Sun Yang. Pierre Sang fait un petit discours à son tour. Il parait vite comme quelqu’un de sympathique  et qui parle de son amour de la cuisine, et de son lien avec différentes cultures, avec passion ; on se sent embarqué dans sa passion tout de suite. (Il nous fera gouté son aligot, auvergnate attitude oblige).

 Ce déjeuner coréen a été une véritable découverte pour moi. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre (si, en fait, un peu, à des mets fins, parfumés, délicats et esthétiques). Je n’ai pas été déçue du tout. J’ai vraiment passé un très agréable moment. J’ai entendu des mots nouveaux, comme le Kimchi (légume fermenté), le tteok (gâteau deriz coréen), on m’a parlé fermentation (pas le mot le plus glamour que j’ai entendu en cuisine mais rassurez-vous, rien de mortel et je vous en reparle très vite), j’ai rencontré Claire avec qui j’ai papoté tout le long du déjeuner (qui en connait un paquet sur la cuisine coréenne et les vins) avec qui, nous avons eu la chance de passer en cuisine pour dresser les 1ère assiettes avec les membres de l’équipe du restaurant. J’ai même pu gouté du boeuf Wagyu…du beurre cette viande. 

 Depuis que je suis rentrée de cette escapade coréenne, je n’ai qu’une chose en tête, faire un saut au Paris Store pas loin de chez moi et me mettre aux fourneaux pour tenter de faire des plats du pays du matin calme. Vous savez donc ce qui vous attend dans les prochaines semaines comme recettes. 

Merci à la Korean Food Foundation, je suis vraiment honorée d’avoir été invité, à Pierre Sang-Boyer et à toute son équipe, ainsi qu’à Sophie, Claire et Clémence.

곧 당신을보고 (à bientôt)!

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Tteok au bouillon de boeuf.

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DANS LA BOUTIQUE D’ADELINE KLAM

Adeline Klam
54, Boulevard Richard Lenoir
75011 Paris

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 Pour digérer (nous avons eu droit à 6 plats + le vin), je me suis dirigée vers une boutique où j’étais déjà allée le mercredi précédent, sans oser faire de photos (j’ai l’impression de déranger), chez Adeline Klam. Si vous suivez le blog de Griottes, vous devez avoir entendu ce nom. Adelin Klam, c’est une boutique, mais avant tout une créatrice de jolies choses (coussins, luminaires, guirlandes d’origami). Histoire : Adeline commence par la création textile à l’École Duperré et développe un travail personnel autour de la photographie et d’objets collectés pour composer des intérieurs nostalgiques. Elle réalise en parallèle des photos de mode et de mariage.

 Elle découvre le papier japonais lors d’un voyage aux Etats-Unis. Petit à petit, elle rentre en contact avec des manufactures traditionnelles de papier au Japon, où elle trouve d’autres papiers originaux. Au fil du temps, elle apprend à connaître et à maîtriser le papier et commence à l’utiliser pour la décoration et la fabrication de jolies choses. À l’origine la boutique était un atelier pour créer ! Peu à peu, les papiers et les productions artisanales ont pris place et la boutique « Adeline Klam » a ouvert pour partager ses créations colorées.

 La boutique m’a fait l’impression d’être un ilot de calme et de douceur, les deux fois où j’ai franchi la porte. Il faisait gris et froid dehors et dès qu’on entre, on se sent bien. Permission donnée (Adeline l’accorde si gentiment), je fais queques images -clic clac-clic clac-. Douceurs, couleurs et motifs, on a envie de s’assoir avec Adeline et son équipe, de boire un thé et de passer son après-midi à faire des origami. (des ateliers sont d’ailleurs organisés, pour enfants et pour adultes).

100% poétique et créatif garanti.

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Commentaires

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  1. Claire

    Merci merci miss, c’était vraiment un chouette moment ! Surtout ne manque pas de me faire signe quand tu viens à Paris ok ? Bises !!


  2. Laurent / A Chicken in the Kitchen

    Affamé ? Moi ? Jamais ! :P Je sais me tenir en société ! Sauf chez Septime, là c’est différent… Je tiens quand même à te faire remarquer que tu n’étais vraiment pas loin de chez moi, entre Bertrand et Pierre ! La prochaine fois, sonne !!


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